Saint-Cast My Love

1955

L'été 1955 à Saint-Cast et dans les stations environnantes

En cet été 55, les baby-boomers ont autour de 10 ans. A cet âge, l’une de leurs distractions favorites durant l’année scolaire a consisté à faire voguer un voilier – à moins que ce ne soit un canot à moteur – sur les quelques rares bassins de la capitale.

Maintenant qu’il a atteint ses 10 ans, maman n’accompagne plus son baby-boomer aux Tuileries ou au Luxembourg ; il s’y rend seul ou avec un copain. Avant de partir, chaque propriétaire de bateau un peu sérieux se munit d’une longue ficelle auquel est accroché un soldat de plomb. On ne sait jamais : le voilier peut être bloqué sous le jet d’eau central ou bien les piles du canot à moteur peuvent lâcher. Alors la ficelle salvatrice permettra de récupérer le bateau en perdition.

Arrivés sur zone, les gamins s’activent immédiatement pour lancer leur frêle esquif puis, une fois que vogue leur galère, ils examinent la concurrence, repèrent les habitués et les nouveautés ou interpellent joyeusement leurs compères, apprentis navigateurs. Parfois, ils se rapprochent de la belle unité qu’un nanti, qui vient juste de la sortir de l’eau, pose précautionneusement, au milieu d’un petit attroupement, à cheval sur deux chaises qui se font face. Mais ça, c’est durant l’automne, l’hiver et le printemps. En juillet, avec le départ pour le bord de la mer où l’on verra de vrais bateaux, l’été ouvre chaque année de nouveaux horizons. Finis les petits voiliers de bassin mutilés, fagotés d’une voilure de misère aux allures de torchon !

Sur la route des vacances
Quoi de neuf à Saint-Cast ?
Le premier cours de M. George : le double
Juillet
Chassé-croisé juillet-août
Août : première quinzaine
Août : deuxième quinzaine
Sur la route du retour